Le trait d'union et l'apostrophe
Qu'est-ce que la conjugaison ?
La conjugaison est l'ensemble des formes que peut prendre un verbe.
Quant au verbe, il s'agit d'un mot qui exprime soit une action faite ou subie par un sujet, soit l'existence ou l'état du sujet soit enfin l'union de l'attribut du sujet. Exemple : il fait du violon.
Toujours dans les définitions, la locution verbale est une réunion de mots qui exprime une idée unique et joue le rôle d'un verbe : donner lieu, avoir envie, prendre garde, faire savoir...
Le mode, le temps et la personne déterminent chacune des formes que peut prendre un verbe.
En français, il existe 4 modes :
L'indicatif exprime des actions et des vérités générales.
Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil.
Le conditionnel exprime une condition.
L'impératif exprime un ordre.
Chacun de ses modes est subdivisé en temps. On distingue les temps simples des temps composés. Un temps composé se construit toujours avec un auxiliaire puis le verbe au participe passé.
Enfin, chaque temps comporte 6 personnes repérées par les pronoms personnels je, tu, il/elle/on, nous, vous, ils/elles.
Il existe également des formes impersonnelles comme le participe et infinitif. Au total, pour chaque verbe, il peut exister près d'une centaine de formes possibles. Mais pas de panique, la plupart se ressemblent beaucoup.
Les groupes
En français, les verbes peuvent êtres classés dans trois groupes différents.
PREMIER GROUPE : les verbes dont l'INFINITIF se termine en -ER sauf ALLER.
Particularité: il est le plus régulier de tous les groupes parce que son unique radical ne subit pas de modification au cours de la conjugaison: AIMER: aim-e; aim-ons; aim-ent). La difficulté de la conjugaison porte surtout sur les modifications orthographiques pour garder une bonne sonorité. C'est dans ce groupe que se créent les nouveaux verbes. On compte plus de 6000 verbes dans ce groupe.
DEUXIÈME GROUPE : ceux qui terminent en -IR (ces verbes ont l'infinitif en -IR et le participe présent en -ISSANT).
Il s'agit aussi d'un groupe régulier, puisque tous les verbes qu'il englobe se conjuguent en utilisant toujours de la même manière leur double radical : l'un pour les personnes du singulier et l'autre pour les personnes du pluriel : fin-is; finiss-ons). Avec le premier groupe, c'est le second groupe de référence pour la création des nouveaux verbes mais en moindre quantité. Il contient environ 300 verbes.
TROISIÈME GROUPE : appartiennent à ce groupe tous les verbes irréguliers. On parle de conjugaison morte au sein de ce groupe car plus aucun verbe ne se crée dans ce groupe. Au contraire même puisque certains de ces verbes tendent à devenir obsolètes. On peut subdiviser ce groupe en différents sous-groupes :
1. Les verbes terminés en -IR (comme MOURIR : mour-ant; mour-ons);
2. Les verbes terminés en -OIR (comme RECEVOIR : recev-ant; recev-ons);
3. Les verbes terminés en -RE (comme RENDRE : rend-ant; rend-ons);
4. ALLER qui, malgré sa terminaison, est du troisième groupe.
On notera qu'il existe également deux auxiliaires en français (avoir et être) qui ne se classent dans aucun des groupes précédents.
Les verbes du troisième groupe
Les verbes du troisième groupe sont un ensemble fini de verbes, c'est-à-dire que même s'ils sont presque tous irréguliers, il n'y en a plus de nouveau. Mais il est important de les connaître car il s'agit souvent de verbes extrêmement fréquents. Voici l'ensemble des verbes du troisième groupe. On marque en gras les modèles à connaître :
Sous-groupe 1
tenir - s'abstenir - appartenir - contenir - détenir - entretenir - maintenir - obtenir - retenir - soutenir - venir - avenir - advenir - bienvenir - circonvenir - contrevenir - convenir - devenir - disconvenir - intervenir - obvenir - parvenir - prévenir - provenir - redevenir - se ressouvenir - revenir - se souvenir - subvenir - survenir - acquérir - conquérir - s'enquérir - quérir - reconquérir - requérir - sentir - consentir - pressentir - ressentir - mentir - démentir - partir - départir - repartir - se repentir - sortir - ressortir - vêtir - dévêtir - revêtir - survêtir - ouvrir - couvrir - découvrir - redécouvrir - recouvrir - entrouvrir - rentrouvrir - rouvrir - offrir - souffrir - cueillir - accueillir - recueillir - assaillir - saillir - tressalllir - défaillir - faillir - bouillir - débouillir - dormir - endormir - rendormir - courir - accourir - concourir - discourir - encourir - parcourir - recourir - secourir - mourir - servir - desservir - resservir - fuir - s'enfuir - gésir
NB : asservir, répartir et ressortir dans le sens de être du ressort de sont des verbes du deuxième groupe qui se conjuguent sur le modèle de finir.
Sous-groupe 2
recevoir - apercevoir - concevoir - décevoir - percevoir - voir - entrevoir - prévoir - revoir - pourvoir - dépourvoir - savoir - devoir - redevoir - pouvoir - mouvoir - émouvoir - promouvoir - pleuvoir - repleuvoir - falloir - valoir - équivaloir - prévaloir - revaloir - vouloir - asseoir - rasseoir - seoir - messeoir - surseoir - choir - déchoir
Sous-groupe 4
aller
Les modes
On appelle mode, la manière dont le verbe exprime l'état ou l'action. En français, on distingue deux types de mode :
- les modes personnels : ils sont introduits par un pronom personnel, je, tu, il etc.
- les modes impersonnels : tous les modes n'ayant pas de pronom personnel : l'infinitif, le participe et le gérondif.
Les modes personnels sont au nombre de quatre :
- L'indicatif exprime des actions et des vérités générales.
- Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil.
- Le conditionnel exprime une condition.
- L'impératif exprime un ordre.
Certaines grammaires tendent à rattacher le conditionnel à l'indicatif et ne le considèrent pas comme un mode à part entière. C'est vrai que sur la forme et le sens, on peut le rapprocher de l'indicatif. Pour des raisons de tradition, Le Conjugueur présente le conditionnel comme un mode à part entière.
Quant à l'impératif, il comporte une flexion de personne incomplète car il ne se forme pas avec toutes les personnes. "je", "il" et "ils" sont les grands absents de l'impératif.
Les modes impersonnels sont au nombre de trois : l'infinitif, le participe et le gérondif. Ils permettent de conférer au verbe des emplois réservés à d'autres classes tels que les noms ou les adjectifs.
Les auxiliaires
Il existe en français deux auxiliaires : avoir et être. Ces deux verbes n'appartiennent à aucun groupe car leur rôle dans la conjugaison est différent. C'est pourquoi on les classe parmi les auxiliaires.
En effet, ils peuvent être utilisés comme un verbe à part entière. Être a alors soit le sens d'exister Et la lumière fut! soit il permet d'introduire un attribut : Il est fort. Quant à avoir, il s'emploie dans le sens de posséder : j'ai une voiture.
Mais être et avoir ont également un rôle d'auxiliaire c'est-à-dire qu'ils servent à constituer certaines formes de la conjugaison d'un autre verbe. Ils permettent d'exprimer toutes les notions liées à la voix active ou passive et aux formes composées : je suis venu quand il a dansé.
Les semi-auxiliaires
On définit généralement sept verbes comme étant des semi-auxiliaires. Il s'agit des verbes aller, venir, devoir, pouvoir, savoir, vouloir et faire. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un groupe à part entière mais plutôt de verbes qui, une fois combiné avec un autre verbe à l'infinitif ou au gérondif, peuvent perdre leur sens premier pour apporter des nuances dans une phrase.
On peut regrouper les semi-auxiliaires en trois catégories :
aller et venir : lorsqu'ils sont suivis d'un infinitif, ils servent à modifier la valeur temporaire. On parle de périphrase verbale temporelle. On obtient ainsi le futur proche (je vais partir) et le passé proche (je viens de partir)
devoir, pouvoir, savoir et vouloir : ces verbes servent à "modaliser" le verbe à l'infinitif qui le suit. On parle de périphrase verbale modale.
- devoir indique la nécessité et parfois la probabilité : je dois travailler
- pouvoir marque la possibilité : il ne peut pas écrire
- savoir marque la compétence : il sait lire
- vouloir marque la volonté : il veut partir en voyage
faire : lorsqu'il est suivi d'un infinitif, faire modifie le sens qui le suit afin de signifier que l'action n'est pas faite par le sujet mais par quelqu'un d'autre. On parle de périphrase verbale factitive. Voici un exemple de ce genre de construction : il fait relire ses ½uvres.
se faire : à la forme pronominale suivie d'un infinitif, faire donne un sens passif à une phrase. Le sujet subit l'action. On parle de périphrase verbale passive. Voici un exemple de ce genre de construction : il s'est fait renvoyer de l'école.
suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiivis.........